ActuEL RH

A la une

CSE : le tribunal judiciaire peut juger une expertise abusive

L'employeur peut, notamment, contester la nécessité d'une expertise votée par le CSE. C'est alors le tribunal judiciaire saisi qui apprécie. Et il peut juger que l'expertise, la quatorzième en deux ans et demi, a un caractère abusif.

Le comité social et économique (CSE) a droit de désigner un expert dans plusieurs cas limitativement énumérés par le code du travail :

A la une

L'obligation de négocier sur la GEPP est subordonnée à l'existence d'un ou plusieurs syndicats représentatifs dans l'entreprise

Dans un arrêt du 11 septembre 2024, la Cour de cassation indique que l'obligation de négociation sur la gestion des emplois et des parcours professionnels est subordonnée à l'existence d'une ou plusieurs organisations syndicales représentatives au niveau de l'entreprise.

Dans les entreprises où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales d'organisations représentatives, l'employeur est tenu d'ouvrir des négociations au moins une fois tous les quatre ans, sur les thèmes suivants (article L.2242-1 du code du travail) :

A la une

Inaptitude : la proposition de reclassement conforme est présumée loyale

Lorsque l'employeur a proposé un emploi conforme à un salarié déclaré inapte, l'obligation de recherche de reclassement est réputée satisfaite et il appartient au salarié de démontrer que cette proposition n'a pas été faite loyalement.

L'employeur peut licencier pour inaptitude et impossibilité de reclassement un salarié déclaré inapte s'il justifie du refus par celui-ci d'un emploi proposé dans les conditions prévues à l'article L.1226-2 (inaptitude non professionnelle) ou L.1226-10 (inaptitude professionnelle) du code du travail et conforme aux préconisations du médecin du travail.

A la une (brève)

Abrogation de la réforme des retraites : la proposition de loi du RN jugée recevable par l'Assemblée nationale

Le Rassemblement national devrait pouvoir soumettre au vote de l'Assemblée nationale, lors de sa niche parlementaire du 31 octobre, sa proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites.

A la une

Les entreprises rétives au co-financement du compte personnel de formation

Si le compte personnel de formation semble avoir trouvé un "certain équilibre", avec une réduction des budgets en 2023, selon un rapport de France compétences, plusieurs points noirs persistent : les co-investissements restent marginaux, en particulier ceux des entreprises.

Le cocktail de mesures adoptées ces trois dernières années pour contrer l’envolée du budget de la Caisse des dépôts dédié au compte personnel de formation (CPF) a-t-il porté ses fruits ? Oui, affirme France compétences dans son rapport annuel 2023 sur la gestion administrative, comptable et financière, publié hier. "Le dispositif semble avoir trouvé un certain équilibre", résume l’instance quadripartite. "L’année 2023 pourrait ainsi être considérée comme une année de référence en matière de consommation pour le CPF.

Mouvements

Christian Ploton, président de l'Agefiph

Le conseil d’administration de l’Agefiph, association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, s’est réunie hier pour élire son nouveau président, Christian Ploton (collège employeur) pour la période 2024-2028. Il succède à Christophe Roth.

A la une

Un serious game pour sensibiliser les entreprises au retour à l’emploi des personnes fragilisées par la maladie

Le cabinet CareGiver Conseil lance un serious game sur l’accompagnement des maladies invalidantes. Objectif ? Apporter des repères aux DRH, aux managers mais aussi aux référents handicap pour accompagner les salariés malades, en mêlant aspects pédagogiques et ludiques.

C’est une expérience immersive que propose CareGiver Conseil, un cabinet de conseil et de formation, avec le serious game (ou "jeu sérieux") "Maladies invalidantes et emploi", sur le retour à l’emploi des personnes fragilisées par la maladie.

A la une (brève)

Les avantages sociaux plébiscités par les salariés

Si les salariés sont friands d’augmentations génrales, ils ne dénigrent pas pour autant les avantages sociaux, selon une enquête d’Opinionway, dévoilée le 10 septembre : 8 5% d’entre eux considèrent que ces avantages sont un moyen pour les dirigeants de démonter leur soutien à leurs collaborateurs ; 31 % en sont même convaincus. Car 87 % des personnes interrogées affirment que les avantages sociaux sont cruciaux pour leur pouvoir d’achat (+5 points par rapport à 2023).

A la une (brève)

Le télétravail n’est plus une "option" mais un "acquis" pour les cadres

Quatre ans après la crise sanitaire, le télétravail s’est installé dans les entreprises : 67 % des cadres travaillent au moins un jour par semaine à distance et 49 % aimeraient le faire davantage, selon une étude de l’Apec, publiée hier. Pour la majorité d’entre eux, il ne s’agit pas d’une "option", mais d’un "acquis" : le retour en arrière n’est pas envisageable.

A la une

Harcèlement : le Défenseur des droits rappelle les règles à respecter au cours de l'enquête

Dans une décision du 11 juillet 2024, le Défenseur des droits reproche à une entreprise de n'avoir pas respecté les règles en matière d'enquête en cas de suspicion de harcèlement sexuel. L'occasion pour l'institution de souligner les éléments indispensables à la réalisation d'une telle enquête tout en respectant les prescriptions du code du travail.

Le Défenseur des droits est compétent pour traiter les réclamations des victimes de harcèlement sexuel au titre de sa mission de lutte contre les discriminations. Il peut demander une autorisation à instruire au procureur de la République pour des faits donnant lieu à une enquête préliminaire ou de flagrance ou pour lesquels une information judiciaire est ouverte ou des poursuites judiciaires sont en cours. C'est dans ce cadre que le Défenseur des droits est intervenu dans l'affaire qui a donné lieu à la décision du 11 juillet 2024.