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A la une

L'infarctus survenu en télétravail est un accident du travail

Dans un arrêt du 2 mai 2024, la cour d'appel de Nîmes juge que le décès d'une salariée à son domicile à la suite d'un infarctus, pendant ses horaires de travail, constitue un accident du travail dès lors que l'employeur ne produit aucun élément permettant de combattre cette présomption.

Aux termes de l'article L.1222-9 du code du travail, "l'accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l'exercice de l'activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident de travail au sens de l'article L.411-1 du code de la sécurité sociale". C'est cette règle qu'applique la cour d'appel de Nîmes dans un arrêt rendu le 2 mai dernier.

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L'Igas missionnée pour apporter des pistes d'amélioration pour la régulation budgétaire de l'apprentissage

A l’occasion d’une séance de questions qui s’est déroulée le 13 mai, trois sénateurs, Jean-Marc Vayssouze-Faure (Lot, groupe socialiste, écologiste et républicain), Sabine Drexler (Haut-Rhin- Les Républicains) et Isabelle Briquet (Haute-Vienne, SER) ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant la nouvelle baisse du niveau de prise en charge des contrats d'apprentissage, annoncée fin 2023, dans le secteur de l’artisanat.

Chronique

Le pari de l’industrie

Dans cette chronique, Patrick Taler, associé chez Sémaphores du Groupe Alpha, pose les conditions pour relever le pari de l'industrie de manière pérenne en sortant des à-coups conjoncturels.

Dans un contexte de ralentissement de l'économie et de relative stabilité du chômage, le pari de l’industrie semble plus incertain. Pourtant, les conditions pour le relever sont bien connues et nécessiteraient sans doute plus que des coups de pression conjoncturelles. Pour cela, il serait sans doute judicieux de s’appuyer sur trois constats :

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La génération Z est la plus intransigeante en matière d’équité au travail

Sans surprise, en 2024, le salaire reste la première source de préoccupation des travailleurs français, selon une étude de Randstad publiée hier. 37 % déclarent n’avoir reçu aucune compensation pour faire face à la hausse des prix. Or, près d’un salarié sur deux (43 %) indique qu’une rémunération trop faible face au coût de la vie reste le principal motif pour changer d’employeur, tout comme en 2023.

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L’Opco Atlas lance diagnosticAtlas, un outil digital pour accompagner la gestion RH

L’Opérateur de compétences des services financiers et du conseil, Atlas (13 branches professionnelles), crée un nouveau service à destination de ses adhérents pour faciliter le développement des compétences au sein de leurs entreprises. Il s’agit de DiagnosticAtlas, une plateforme qui permet "d’anticiper les besoins en formation, d’identifier les ressources nécessaires et de planifier les actions RH pour les mettre en place".

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La Cour des comptes préconise une auto-déclaration pour les arrêts de travail de courte durée

Dans un rapport publié lundi sur "l'organisation territoriale des soins de premier secours", la Cour des comptes préconise de faire évoluer les règles relatives aux arrêts de travail de courte durée. 

S'appuyant sur l'exemple de la Grande-Bretagne et du Québec, les juges de la rue Cambon suggèrent de recourir à "l'auto-déclaration" par les salariées des arrêts de travail de courte durée.

Mouvements

Hanna Reinermann, DRH de Henkel France et Benelux

Hanna Reinermann vient d’être nommée DRH de Henkel en France et au Benelux. Diplômée de l’Université de Maastricht (Pays-Bas), Hanna Reinermann débute sa carrière au sein de l’équipe des ressources Humaines de Henkel en 2010.

A la une

PSE : le Dreets ne contrôle pas la pertinence des réponses de l’employeur au CSE

L’employeur doit étudier les propositions et suggestions formulées par le comité social et économique en vue d’améliorer le plan de sauvegarde de l’emploi. Le Dreets saisi d’une demande d’homologation du plan doit vérifier que l’employeur leur a apporté une réponse motivée, mais n’a pas à se pencher sur la pertinence de ces réponses.

Le Conseil d’Etat, dans un arrêt mentionné aux tables du recueil Lebon, apporte une précision intéressante sur le contrôle du Dreets en matière de procédure d’information-consultation du CSE sur le document unilatéral de l’employeur portant plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

A la une

PSE : la mobilité du salarié, un critère pour l’appréciation de ses qualités professionnelles ?

A défaut d’évaluation professionnelle des salariés, l’employeur peut prendre en compte, dans le plan de sauvegarde de l’emploi, leur mobilité géographique ou professionnelle pour apprécier leurs qualités professionnelles et définir l’ordre des licenciements. Attention toutefois aux discriminations indirectes.

Le Conseil d’Etat, dans un arrêt mentionné aux tables du recueil Lebon, poursuit sa construction jurisprudentielle autour des critères d’ordre des licenciements économiques.

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Quand la modification du bulletin de paie constitue une modification du contrat

L’employeur ne peut pas afficher sur deux lignes distinctes du bulletin de paie du salarié les heures de travail et les heures de repos rémunérées au même taux horaire alors que précédemment seules les heures de travail étaient indiquées pour un nombre d’heures totales équivalent. Sans l’accord exprès du salarié, cette nouvelle présentation constitue une modification du contrat de travail.

Cet arrêt constitue une illustration intéressante du principe établi de longue date par la chambre sociale de la Cour de cassation, qu’elle rappelle ici, selon lequel la durée contractuelle du travail, base de calcul de la rémunération, constitue un élément du contrat de travail qui ne peut être modifié sans l’accord du salarié (arrêt du 31 mars 1999).