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Prise d'acte de la rupture du contrat de travail : deux nouvelles illustrations sur ses conséquences

Une prise d'acte justifiée induit le versement d'une indemnité compensatrice pour la seule partie du préavis non exécuté et produit les effets d'un licenciement nul si le salarié bénéficiait, au moment de la prise d'acte, du statut protecteur.

La Cour de cassation a récemment rendu deux décisions en matière de prise d'acte de la rupture du contrat de travail.

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Forfait en jours : dans tous les cas, l'employeur doit opérer un suivi scrupuleux de la charge de travail

L'employeur ne peut invoquer des justifications liées à des contraintes internes pour s'affranchir de ses obligations de contrôle de la charge de travail du salarié en forfait jours.

La Cour de cassation est régulièrement saisie de contestations relatives à la validité de conventions individuelles de forfait en jours. Cette violation peut résulter, soit de l'absence de clause sur le sujet dans l'accord collectif et l'absence de mesures supplétives (voir notre article sur l'arrêt du 10 janvier 2024), soit du non-respect par l'employeur des clauses prévues par l'accord collectif. 

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Forfait jours : les mesures supplétives sur le suivi de la charge de travail s'imposent à l'employeur

En cas de manquement de l'employeur aux obligations supplétives, édictées pour pallier l'absence de dispositions conventionnelles sur le suivi de la charge de travail, la convention de forfait des salariés concernés est frappée de nullité.

En principe, l’accord collectif instaurant le forfait jours doit comporter des dispositions précisant les modalités selon lesquelles l’employeur assure l’évaluation et le suivi régulier de la charge de travail des salariés, et les modalités selon lesquelles l'employeur et le salarié communiquent périodiquement sur la charge de travail du salarié, sur l'articulation entre son activité professionnelle et sa vie personnelle, et sur l'organisation du travail dans l'entreprise (article L.3121-64 II du code du travail).

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De nouveaux conseillers nommés à Matignon

De nouveaux conseillers sont nommés au cabinet du Premier ministre dont certains sont chargés de thématiques liées au travail et à la protection sociale : 

  • Charles Mahy, conseiller travail et emploi ;
  • Marion Marty, conseillère handicap et grand âge ;
  • Charlotte Galland, conseillère solidarités, égalité femmes hommes et lutte contre les discriminations ; 
  • Nicolas Scotte, conseiller protection sociale ; 
  • Charles Boriaud, conseiller comptes sociaux.
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La branche du froid revalorise ses minimas salariaux

Rattrapés par les hausses du Smic liées à l'inflation, les minimas salariaux de la branche du froid avaient besoin d'une revalorisation. La CFDT (38,89 % de représentativité dans la branche) indique avoir signé un accord après une année 2023 marquée par un dialogue social "dégradé".

L'accord comprend :

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Un manque de sommeil peut suffire à faire reconnaître une faute inexcusable de l'employeur

Un salarié, engagé comme chauffeur-livreur, est victime d’un accident de la circulation avec son véhicule de livraison. L’accident est reconnu comme accident du travail et est pris en charge comme tel par la sécurité sociale. Le salarié demande alors la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur.

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Les NAO n'empêchent pas des pertes cumulées de pouvoir d'achat

Augmentations en baisse, budgets en berne, primes de partage de la valeur moins fréquentes… Tels sont les constats d'une étude du cabinet d’expertise Secafi sur 421 accords salariaux négociés fin 2023 et début 2024. Depuis trois ans, les augmentations suivent l'inflation mais ne la dépassent pas, entraînant des pertes cumulées de pouvoir d'achat pour les salariés.

Pour réaliser son étude (à télécharger ici), le cabinet Secafi s'est appuyé sur la base de 421 accords salariaux publiés sur le site Légifrance à la date du 10 janvier 2024.

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Un salarié peut contester les conditions légales de validité d’un accord collectif par la voie de l’exception d’illégalité

Si un salarié, au soutien d’une exception d’illégalité d’un accord collectif, ne peut invoquer un grief tiré des conditions dans lesquelles la négociation de l’accord a eu lieu, il peut invoquer le non-respect des conditions légales de validité de l’accord, relatives notamment à la qualité des parties signataires.

Selon l’article L.2262-14 du code du travail, l'action en nullité de tout ou partie d'une convention ou d'un accord collectif doit, à peine d'irrecevabilité, être engagée dans un délai de  mois. Ce délai court à compter :

Mouvements

Stéphane Carcillo nommé président du groupe d'experts sur le Smic

Gilbert Cette ayant pris la tête du Conseil d'orientation des retraites, l'économiste Stéphane Carcillo est nommé à sa place à la tête du groupe d'experts sur le Smic (arrêté du 2 février 2024 en pièce jointe).