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Salarié protégé : quel contrôle du motif économique en cas de PSE "mixte" ?

L’inspecteur du travail n’a pas à contrôler la cause économique sur laquelle repose la rupture amiable du contrat de travail du salarié protégé intervenue dans le cadre d’un plan de départs volontaires inscrit dans un plan de sauvegarde de l’emploi.

Dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) mixte, l’employeur peut prévoir, en plus des licenciements économiques, un plan de départs volontaires aboutissant à la rupture d’un commun accord des contrats de travail des salariés éligibles. Lorsqu’un représentant du personnel, salarié protégé, est concerné par un tel dispositif de départ, l’employeur, s’il n’a pas à suivre la procédure légale de licenciement économique, doit en revanche respecter la procédure spéciale de rupture du contrat de travail des salariés protégés.

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Congés payés : le code du travail numérique fournit des exemples

Dans une nouvelle publication dans le code du travail numérique, le ministère du travail apporte des précisions sur les nouvelles règles applicables aux congés payés en cas de maladie du salarié. Illustrations en exemples et en infographies.

Dans une mise à jour du 23 mai 2024, le code du travail numérique rappelle les nouvelles règles relatives aux congés payés en cas de maladie du salarié, applicables depuis le 24 avril 2024, issues de la loi du 22 avril 2024 qui a mis le code du travail en conformité avec le droit européen. 

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La publication d'une offre d'emploi reste le canal privilégié pour recruter un cadre

Dans deux études publiées hier (*), l'Apec se penche sur les pratiques de recrutement des cadres. La publication d'une offre d'emploi reste le mode de sourcing le plus utilisé. Viennent ensuite l'activation de contacts professionnels ou personnels et les réseaux sociaux. De leur côté, les cadres sont en attente d'un processus de recrutement moins long et plus transparent.

Comment les entreprises s'adaptent-elles aux difficultés de recrutement qui restent prégnantes depuis la crise sanitaire de 2020 ? Ce sont en effet six entreprises sur dix qui déclarent qu'une partie de leurs recrutements sont difficiles.

Les entreprises citent en premier l'insuffisance des candidatures (79 % pour les PME et 81 % pour les grandes entreprises). "Viennent ensuite le décalage entre les candidatures reçues et les profils recherchés ainsi que la concurrence entre les employeurs sur les mêmes profils", indique la note de l'Apec.

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Le chômage pèse sur le moral des demandeurs d'emploi selon l'Unédic

L'Unédic, organisme paritaire de gestion de l'assurance chômage, publie son nouveau baromètre sur la perception du chômage et de l'emploi. Au lendemain des annonces de Gabriel Attal sur la nouvelle réforme du régime, l'étude réalisée avec Elabe montre un fossé entre la perception des chômeurs par les actifs et la réalité du chômage vécu par les demandeurs d 'emploi.

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Intelligence artificielle : l'Ugict-CGT veut rénover le dialogue social technologique

Alors que l'intelligence artificielle menace les emplois qualifiés, l'Ugict-CGT construit ses outils et propositions pour que les élus de CSE et délégués syndicaux s'emparent du sujet lors des négociations et consultations avec l'employeur. La fédération des cadres a mis en place un groupe de travail et a consacré une journée d'étude à l'IA le 26 avril dernier.

"Tous les métiers sont concernés à court terme, ingénieurs, cadres et techniciens. L'intelligence artificielle propose de remplacer nos métiers de rédaction et de création. (…) Il nous faut des armes syndicales face aux risques sur l'emploi mais aussi face au risque que le débat soit confisqué par le gouvernement au mépris des citoyens et des travailleurs". Les propos introductifs d'Agathe Le Berder, secrétaire générale adjointe de l'Ugict-CGT sont à la fois préoccupés et combatifs, ce vendredi 26 avril 2024 dans le patio de la confédération à Montreuil. 

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Précision sur l'interruption de la prescription biennale de l'action en reconnaissance de la faute inexcusable

La prescription biennale de l'action en reconnaissance de la faute inexcusable n'est pas interrompue par l'action de l'employeur aux fins d'inopposabilité de la décision de pris en charge de l'AT.
Recours en inopposabilité de la décision de prise en charge de l'accident

Dans cette affaire, un employeur exerce un recours en inopposabilité de la décision de prise en charge d'un accident intervenu le 30 mars 2012 et dont la consolidation est intervenue le 12 novembre 2012. Le 2 mars 2016, la victime de cet accident forme une demande en reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur.

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Restructuration des branches : pas de négociation d'accords en l'absence d'un arrêté de représentativité syndicale dans le nouveau périmètre

Si, dans le cadre d'une fusion volontaire de branches, les partenaires sociaux peuvent décider du périmètre de la CPPNI et du champ d'application de la convention collective de branche correspondante, ils doivent obtenir, préalablement à la négociation d'accords au sein de cette CPPNI, un arrêté de représentativité des syndicats dans le périmètre de cette nouvelle branche.

L'arrêt publié du 15 mai 2024 intervient dans le contexte conflictuel de la restructuration conventionnelle du secteur du bâtiment. 

Fusion volontaire des branches du secteur du bâtiment : rappel du contexte conflictuel

Jusqu'ici divisé en quatre branches professionnelles, le secteur du bâtiment a fait l'objet de négociations sur la restructuration de ses conventions collectives nationales (CCN) en 2019.

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L'employeur peut effectuer une retenue salariale dès qu'il estime abusif l'exercice du droit de retrait

Pour effectuer une retenue sur salaire, l'employeur n'est pas tenu de saisir préalablement le juge du bien-fondé de l'exercice du droit de retrait par un salarié. Il peut y procéder dès qu'il estime que les conditions d'exercice de ce droit sont non remplies.

Le droit de retrait a pour objectif de permettre aux salariés de faire face efficacement à toute situation dangereuse apparaissant soudainement. Ils alertent aussitôt l’employeur et peuvent se retirer d’une situation de travail, lorsqu’ils ont un motif raisonnable de penser que celle-ci présente un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé (article L.4131-1 du code du travail). Lorsque les conditions d’exercice de ce droit sont remplies, aucune sanction, aucune retenue de salaire ne peut être prise à l’encontre du salarié.