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Les emplois francs ratent leur objectif de politique de lutte contre les discriminations

L'Insee a lancé une enquête afin d'évaluer les discriminations à l'embauche en croisant trois critères : le genre, l'origine et l'adresse. Le testing a été réalisé à partir de huit candidatures fictives dans la communauté de Lille sur le métier d'assistant de gestion. Non seulement l'étude confirme l'existence de discriminations à partir de ces facteurs mais, qui plus est, elle constate que les emplois francs les pérennisent.

L'Insee s'est livrée à une enquête sur les discriminations à l'emploi en choisissant de cibler un métier, celui d'assistant de gestion, dans la métropole européenne de Lille (95 communes) en croisant trois facteurs : le genre, l'origine et l'adresse. L'Insee a fait le choix non pas de répondre à une offre d'emploi mais de demander des renseignements sur les opportunités pour ce métier auprès de 3 000 recruteurs tirés au sort. Huit profils de candidats ont été créés, deux profils ayant contacté chacune des entreprises. Ce sont donc près de 6 000 courriels qui ont été envoyés.

Paroles de

Swiss Life France développe le mécénat de compétences à l’attention des salariés seniors

L’accord de GEPP de Swiss Life France propose un programme de mécénat de compétences pour les seniors. L’objectif est double : donner aux collaborateurs les moyens de réaliser des actions d'intérêt général tout en apportant à la DRH une meilleure visibilité des départs à la retraite. Les dossiers de candidature sont attendus dans les prochaines semaines.


L’investissement associatif a-t-il le vent en poupe chez les salariés ? Swiss Life France devrait pouvoir répondre à cette question d’ici à quelques semaines. Depuis septembre, l’entreprise propose en effet aux collaborateurs seniors de mettre leurs compétences professionnelles ou humaines à la disposition d'une cause d'intérêt général, qu’il s’agisse d’associations caritatives, sportives, culturelles ou environnementales à but non lucratif. C’est au candidat de proposer son propre projet.

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Travail de nuit : il y a droit à réparation dès lors que la durée hebdomadaire maximale est dépassée

Dans la droite lignée de plusieurs arrêts récents sur le non-respect des durées du travail, la Cour de cassation se montre très claire concernant les travailleurs de nuit : "le dépassement de la durée hebdomadaire maximale de travail du travailleur de nuit ouvre, à lui seul, droit à la réparation".

Pour rappel, des règles spécifiques quant aux durées maximales de travail existent en présence de travailleurs de nuit. Ainsi pour eux la durée maximale hebdomadaire de travail, calculée sur une période de 12 semaines consécutives, ne peut dépasser 40 heures en principe (article L.3122-7 du code du travail). Toutefois, et sous certaines conditions, un accord d'entreprise, d'établissement ou de branche peut prévoir le dépassement de cette durée lorsque les caractéristiques propres à l'activité d'un secteur le justifient (article L.3122-18 du code du travail).

Mouvements

Philippe Mouiller élu président de la commission des affaires sociales du Sénat

Sénateur Les Républicains des Deux-Sèvres, Philippe Mouiller, 54 ans, a été élu président de la commission des affaires sociales du Sénat, à la suite du renouvellement le mois dernier de la moitié des sénateurs, un scrutin qui a vu Les Républicains maintenir leur majorité au sein de la Haute assemblée. 

Elisabeth Doisneau (Union centriste de Mayenne) a été élue rapporteure générale de la commission des affaires sociales du Sénat.

Philippe Mouillier était auparavant membre de la mission d'évaluation et du contrôle de la sécurité sociale.

A la une (brève)

En 2022 44 % des entreprises ont organisé des réunions à distance

Dans une note publiée le 6 octobre, l'Insee dresse un bilan de l'utilisation des outils de travail à distance sur l'année 2022. 

La crise sanitaire a changé la donne. Ainsi, en 2022, ce sont 44 % des entreprises françaises qui ont organisé des réunions à distance via internet, ce qui reste inférieur à la moyenne européenne (50 %). 

A la une

Classifications : la fédération métallurgie de la CFE-CGC appelle les grandes entreprises à l'exemplarité

La fédération métallurgie de la CFE-CGC se montre relativement optimiste sur le déploiement des nouvelles classifications de la convention collective dans les entreprises. Mais Fabrice Nicoud, son président, avertit que son syndicat pourrait s'associer aux recours de salariés s'estimant injustement classés, a fortiori dans le cas où des entreprises obéiraient d'abord à une logique de maîtrise de la masse salariale.

Dans la métallurgie, les 42 000 entreprises de la branche doivent avoir mis en place au 1er janvier 2024 les nouvelles classifications : tous les postes doivent être analysés et les activités cotées afin d'inscrire chaque salarié dans un des nouveaux échelons de la grille conventionnelle (*). Un chantier ultra-sensible puisqu'il concerne pas moins de 1,5 millions de salariés.

Les employeurs ont eu un peu de temps pour se préparer puisque la nouvelle convention collective instaurant cette nouvelle grille conventionnelle a été conclue le 7 février 2022.

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Projet d’accord Agirc-Arrco : les retraites complémentaires revalorisées de 4,9 %

Les partenaires sociaux sont parvenus à un projet d’accord à l'issue de leur dernière réunion de négociation dans la nuit du 4 au 5 octobre. Les pensions de retraites complémentaires des salariés du privé seraient revalorisées de 4,9 % au 1er novembre. La fin du malus a également été actée. Les négociateurs ont aussi refusé de céder aux insistances de l'Etat pour financer une part du minimum contributif.

Il aura fallu cinq semaines de négociation et une séance marathonienne de plus de neuf heures avec trois suspensions de séance. L’opiniâtreté des partenaires sociaux n'a cependant pas été vaine : à 1h30 du matin, un projet d’accord a été mis sur la table. Il ne recueille pas tous les suffrages des organisations syndicales et patronales mais présente un double mérite. D’une part, il démontre la vivacité du paritarisme de gestion et de négociation face à un gouvernement accusé de vouloir assister à ses funérailles.

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Abrogation des conventions collectives territoriales de la métallurgie : la voie de la révision-extinction est validée

Par avenant de révision-extinction, les partenaires sociaux peuvent valablement mettre fin à l'application d'une convention collective de branche. À condition toutefois, exige la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 4 octobre dans le cadre de la restructuration de la branche professionnelle de la métallurgie, que cette extinction ne conduise pas à un vide conventionnel.

Selon les propres mots de la Cour de cassation, l'arrêt rendu ce mercredi, relatif à l'abrogation des dispositions de la convention collective territoriale des industries métallurgiques de Savoie, est un arrêt "important". En premier lieu parce que ce dernier ouvre au patronat et aux syndicats une nouvelle voie juridique pour mettre fin aux dispositions d'une convention collective à durée indéterminée. Mais aussi en ce qu'il sécurise l'entrée en vigueur le 1er janvier prochain de la nouvelle convention collective nationale de la métallurgie.

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Impossible d'imposer une modification du contrat à un salarié qui acquiert le statut protecteur pendant la procédure disciplinaire

L'employeur ne peut imposer une modification de ses conditions de travail sans son accord à une salariée qui s'est portée candidate aux élections professionnelles, et ce même si cette candidature est postérieure à la convocation de la salariée à l'entretien préalable à la sanction disciplinaire.

Qu'elle résulte d'une sanction disciplinaire ou d'un autre motif, il est impossible d'imposer à un salarié protégé une modification de son contrat ou de ses conditions de travail sans son accord. Cette règle conserve toute sa vigueur, même si la jurisprudence s'est assouplie et considère que le refus d'un simple changement des conditions de travail d'un salarié protégé peut constituer une faute, à l'instar des salariés "ordinaires".

A la une (brève)

Utiliser un code professionnel pour désactiver une alarme à des fins répréhensibles constitue une ruse, circonstance aggravante

La chambre criminelle de la Cour de cassation a confirmé la condamnation pour vol en réunion par ruse d’un individu qui, après avoir été destitué de la présidence de son entreprise, a voulu récupérer du matériel dont il prétendait être propriétaire. 

Il avait convaincu un salarié de ladite entreprise de s’y introduire nuitamment et de désactiver puis réactiver l’alarme, une fois le vol commis, en utilisant le code de désactivation dont il disposait dans le cadre de son activité professionnelle.