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Travailleur étranger : l'absence d'autorisation de travail ne justifie pas une mise à pied

Pour la Cour de cassation, l'irrégularité de la situation d'un travailleur étranger est une cause de rupture du contrat mais n'est pas constitutive en soi d'une faute grave.

Dans une décision du 23 novembre 2022, la chambre sociale de la Cour de cassation confirme que l'irrégularité de la situation d'un travailleur étranger constitue une cause objective de rupture du contrat de travail, mais juge qu'elle n'est pas, en soi, constitutive d'une faute grave. L'employeur qui n’invoque pas de faute grave à l'appui du licenciement doit donc verser le salaire échu pour toute la période antérieure à la rupture du contrat de travail.

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Covid-19 : nouvelle prolongation des dispositions pour les travailleurs frontaliers et transfrontaliers en télétravail en matière de sécurité sociale

Après trois prolongations (jusqu’au 31 décembre 2020, jusqu’au 30 juin 2022 puis jusqu’au 31 décembre 2022), la Direction de la sécurité social

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Crise énergétique : les différentes stratégies des entreprises pour faire baisser la facture d'électricité

De l’achat de doudounes au déménagement, en passant par le télétravail, la semaine de quatre jours et demi, le travail de nuit et l’activité partielle, les entreprises cherchent les petits et grands moyens pour pister, dans l’urgence, chaque source d’économie d’énergie. Les DRH sont de plus en plus sollicités pour faire baisser les factures d’électricité. Et éviter la panne de courant.

Un coup de massue. Lorsque Adrien Sfecci, directeur de la Maison Orsteel (25 salariés), spécialisée dans l’éclairage haut de gamme et implantée à Contes, près de Nice, a reçu sa facture d’électricité en octobre, l’angoisse est palpable : les prix ont bondi de 150 % par rapport à l’an dernier. Affolé par cette hausse, il a décidé de réduire drastiquement ses consommations. Désormais, l’atelier de fabrication "véritable passoire thermique" n’est chauffé que deux à trois heures par jour (de 8h à 10h et de 16h à 17h).

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Hausse des salaires à l'embauche depuis le début de l’année

Selon une enquête de Talent.com, spécialiste du marché de l’emploi et du recrutement, les offres d’emploi, tous secteurs confondus, publiées sur son site affichaient des salaires à l’embauche en augmentation de 5,77 %, entre ceux proposés début janvier par rapport à fin octobre. Toutefois des disparités existent entre les différents secteurs de l’économie. La finance arrive en tête (+16,36 % depuis le début de l’année, tous métiers confondus) suivi par le secteur de l’industrie et de la production (+13,44 %) et le BTP (+9,01 %).

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LFSS pour 2023 : la Nupes saisit à son tour le Conseil constitutionnel

La Nupes a, à son tour, saisi le Conseil constitutionnel de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023. 

Outre certaines critiques identiques à celle du groupe LR sur la forme, notamment celles sur le droit d'amendement, la Nupes porte devant le Conseil constitutionnel certaines dispositions qui intéressent directement les services RH. 

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Les 10 recommandations du Conseil national du numérique pour une bonne interaction entre les machines et les humains au travail

Dans une étude publiée hier, le Conseil national du numérique (CNN) s'intéresse aux interactions au travail sur les machines et les humains. Il propose 10 leviers pour rendre les travailleurs acteurs de leur relation aux outils numériques aussi bien dans la conception de ces outils que dans l’exercice de leur activité ainsi qu'en consolidant les droits des travailleurs.   

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Salarié protégé : compétence du juge judiciaire en cas de contestation du transfert de son contrat de travail pour fraude

En cas de fraude, ne porte pas atteinte au principe de séparation des pouvoirs l'action du salarié protégé transféré devant le juge judiciaire afin d'obtenir des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Lorsqu'un salarié protégé est compris dans un transfert partiel d'entreprise ou d'établissement, par application de l'article L.1224-1 du code du travail, le transfert de ce salarié doit être soumis à l'autorisation préalable de l'inspecteur du travail qui s'assure que le salarié ne fait pas l'objet d'une mesure discriminatoire (article L.2421-9 du code du travail).

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Salarié protégé : la modification de son contrat pour motif économique n'a pas à être "strictement nécessaire"

L'administration n'a pas à contrôler que la modification du contrat de travail d'un salarié protégé pour motif économique est "strictement nécessaire", mais justifiée par le motif économique allégué. C'est ce que précise la Cour de cassation dans un arrêt du 15 novembre 2022.

Dans sa décision du 15 novembre 2022, le Conseil d'Etat précise les limites du contrôle de l’administration saisie d’une demande d’autorisation de licenciement fondée sur le refus d’un salarié protégé d’une modification de son contrat de travail pour motif économique.

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Le temps passé à l'exercice du droit d'alerte s'impute sur les heures de délégation

Les heures passées en réunion avec l'employeur à la suite du déclenchement par les membres du comité social et économique de leur droit d'alerte en cas d'atteinte aux droits des personnes ne constituent pas un temps de travail effectif et sont déduites de leur crédit d'heures.

Les membres de la délégation du personnel au CSE peuvent mettre en œuvre plusieurs procédures d'alerte leur permettant d'agir lorsqu'ils ont connaissance d'informations ou de faits préoccupants concernant la situation de l'entreprise ou de ses salariés, notamment en cas d'atteinte aux droits des personnes.

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L'annulation du PSE ne remet pas en cause la modification préalablement acceptée du contrat de travail

Un salarié ayant tacitement accepté la modification de son contrat de travail intervenue dans le cadre d'un projet de réorganisation ayant donné lieu à l'élaboration d'un PSE ne peut invoquer le défaut de validité de ce dernier pour obtenir la nullité de son contrat.

Lorsque l’employeur envisage la modification d’un élément essentiel du contrat de travail pour un motif économique, il en fait la proposition au salarié par lettre recommandée avec avis de réception. Le salarié dispose alors d’un mois pour faire connaître son refus. À défaut de réponse dans ce délai, il est réputé avoir accepté la modification proposée (article L1222-6 du code du travail).