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Création d'un tableau des maladies professionnelles pour les cancers du larynx et de l'ovaire

Un décret du 14 octobre 2023 améliore la prise en charge des conséquences des expositions professionnelles à l'amiante en créant le tableau n° 30 ter relatif aux cancers du larynx et de l'ovaire provoqués par l'inhalation de poussières d'amiante.

Un décret du 14 octobre 2023 crée le tableau n° 30 ter relatif aux cancers du larynx et de l'ovaire provoqués par l'inhalation de poussières d'amiante et détermine également les conditions de prise en charge au titre des maladies professionnelles, ainsi que la liste des travaux susceptibles de provoquer ces pathologies.

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Stagnation des minima conventionnels : la Première ministre repousse une éventuelle sanction financière à juin 2024

Imposer de négocier n'est pas chose aisée, comme l'a encore constaté la Première ministre lors de la conférence sociale hier. Près de 60 branches ont encore des minima conventionnels inférieurs au Smic. Pour y remédier, elle compte sur le futur Haut conseil sur les rémunérations mais fait peser une menace financière via les exonérations de cotisations sociales sur les branches concernées.

Comment contraindre les branches professionnelles à aligner leurs minima conventionnels sur le Smic ? C'est la question récurrente à laquelle le gouvernement peine à trouver une réponse. Surtout quand - comme en 2023 - le Smic a augmenté deux fois dans l'année. Pourtant, la loi sur le pouvoir d'achat du 16 août 2022 a mis en place un système coercitif.

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Partage de la valeur de l'entreprise : le Sénat valide, en commission, l'essentiel du projet de loi

Partage obligatoire de la valeur dans certaines petites sociétés, dérogation (défavorable aux salariés) à la formule légale de participation possible pour les entreprises non soumises à la participation, faculté de mettre en place un plan de partage de la valorisation de l'entreprise, etc. La Commission des affaires sociales du Sénat a adopté quasiment à l'identique le texte issu de l'Assemblée nationale.

Une fois n'est pas coutume. En matière de partage de la valeur au sein de l'entreprise, on se dirige déjà vers un accord entre l'Assemblée nationale et le Sénat. En effet, le texte adopté, en première lecture par la commission des affaires sociales de la chambre haute est très proche de celui sorti de la chambre basse, en première lecture, en juin. Voici une sélection des principaux sujets.

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Que peut-on attendre de la conférence sociale ?

La Première ministre, six de ses ministres et l'ensemble des partenaires sociaux se retrouvent aujourd'hui au Conseil économique, social et environnemental dans le cadre de la conférence sociale qui sera axée sur les salaires. Une rencontre très attendue dans un contexte d'inflation et de baisse du pouvoir d'achat

L'exercice était prisé de François Hollande, alors président de la République. Pas moins de quatre conférences sociales ont ainsi été organisées pendant son mandat. C'est à cet exercice que va se livrer aujourd'hui le gouvernement Borne, une première pour lui. Les mêmes rites ont été conservés : une journée entière de travail au sein du Conseil économique, social et environnemental (CESE) avec des ateliers et des prises de parole en début et fin de journée.

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La protection de la paternité fait obstacle à un licenciement pour des manquements professionnels

Le licenciement d’un salarié intervenu durant les 10 semaines suivant la naissance de son enfant est nul dès lors que les manquements professionnels qui lui sont reprochés dans la lettre de licenciement ne caractérisent ni une faute grave ni une impossibilité de maintenir son contrat de travail pendant cette période.

Aucun employeur ne peut rompre le contrat de travail d’un salarié pendant les 10 semaines suivant la naissance de son enfant, sauf s’il justifie d’une faute grave de l’intéressé ou de son impossibilité de maintenir ce contrat pour un motif étranger à l’arrivée de l’enfant (article L.1225-4-1 du code du travail). Toute rupture du contrat prononcée en méconnaissance de ces règles est nulle de plein droit et peut justifier l’attribution de dommages-intérêts.

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Le plafond de la sécurité sociale augmentera de 5,4 % au 1er janvier 2024

Selon un communiqué du Bulletin officiel de la sécurité sociale, du 12 octobre, le plafond annuel de la sécurité sociale devrait augmenter de 5,4 % et être porté à 46 368 euros au 1er janvier 2024. Le plafond mensuel s’établira donc à 3 864 euros.

L’augmentation pour 2024 prend en compte l’évolution du salaire moyen par tête. Un arrêté confirmera ces montants d’ici à la fin de l’année.

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Le plan de développement des compétences peu performant face à la transition digitale ?

Selon le baromètre Cegos, présenté le 10 octobre, 17 % des emplois ont un risque d’obsolescence des compétences dans les trois ans à venir. L’intelligence artificielle générative n’y est pas étrangère. D’où la priorité donnée à la formation. A condition toutefois de réajuster le plan de développement des compétences jugé peu réactif pour s’adapter à la rapidité de ces mutations.

Nos métiers seront-ils bientôt remplacés par des intelligences artificielles ? Des ateliers aux open-spaces en passant par les bureaux d’étude, l’inquiétude est palpable. Depuis, quelques mois, les outils de l’IA comme le logiciel de conversation ChatGPT bousculent le monde du travail.

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Des infractions commises avec la voiture de fonction ne suffisent pas à justifier un licenciement

Oui un motif tiré de la vie personnelle peut parfois justifier un licenciement disciplinaire. Mais la Cour de cassation, dans une affaire jugée le 4 octobre, a estimé que tel n’est pas le cas s’agissant d’infractions routières commises hors du temps de travail avec le véhicule de l'entreprise, notamment car aucun rattachement à la vie professionnelle ne pouvait être constaté.

En principe et selon une jurisprudence constante, un fait imputé au salarié ne peut constituer une faute s'il relève de sa vie personnelle (par exemple, arrêt du 23 juin 2009). Un licenciement disciplinaire n’est alors pas envisageable.

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Saisie sur salaire : "cette réforme risque de réduire l'accès à la justice de personnes qui sont souvent dans la précarité"

La loi d'orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2025 déjudiciarise la procédure de saisie sur rémunération à compter d'une date qui sera fixée par décret et, au plus tard, au 1er janvier 2025. Comment apprécier ce changement qui dévolue au commissaire de justice l'entier rôle de mettre en oeuvre cette procédure ? Explications avec Michèle Bauer, avocate en droit du travail.

La loi d'orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2025 a été adoptée définitivement au Parlement le 11 octobre. Parmi les mesures qu'elle comporte, l'une modifie en profondeur la procédure de saisie sur rémunération à compter, d'une date qui sera fixée par décret et, au plus tard, au 1er janvier 2025. Plaçant désormais au centre du processus le commissaire de justice (*), le texte acte la déjudiciarisation de la saisie sur salaire.

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Un outil OiRA pour le télétravail

L'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) développe et met à jour des outils d'évaluation des risques en ligne (OiRA).

Elle vient de mettre à disposition des employeurs et télétravailleurs un nouvel OiRA pour les aider à créer des espaces de travail à domicile plus sûrs et plus sains.